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EnFaire ses études en Allemagne pour gagner plus ?
Comme en France, plus le niveau d'études est élevé, plus le salaire en Allemagne est important. C'est la règle. Pourtant, plusieurs études menées chez nos voisins allemands montrent désormais que les diplômés universitaires (Akademiker) ne gagnent pas toujours plus que ceux qui ont appris un métier à travers une formation duale en alternance (Ausbildung).
2. Des professions en Allemagne bien rémunérées même sans diplôme significatif
3. Comparaison de la rentabilité : études, apprentissages, formations
Plus le niveau d'études est élevé, plus le risque d'être au chômage est bas, et donc plus le revenu individuel est élevé, de même que le bénéfice pour l'ensemble de la population... c'est ce que l'on pense du moins. Faire des études est toujours intéressant, mais pas forcément d'un point de vue financier.
Celui qui fait son Abitur au Gymnasium puis décide d'étudier à l'université, se verra parfois moins bien rémunéré qu'une personne sans études supérieures et parfois même sans le bac. C'est ce que prouvent des études de l'Institut d'Études Économiques allemand (DIW) et du Système d'Information des Études Supérieures (HIS).
D'après ces études, il y a beaucoup de professions en Allemagne pour lesquelles ni une formation supérieure, ni le baccalauréat ne sont nécessaires. Pourtant, celles-ci sont parfois rémunérées jusqu'à 350 euros nets de plus que d'autres métiers pour lesquels avoir suivi un enseignement supérieur est nécessaire.
C'est ainsi que le salaire des commerciaux dans le domaine de l'assurance, de la livraison ou de la comptabilité se situe entre 16 et 18 euros de l'heure, alors que beaucoup de professeurs de lettres ne gagnent qu'entre 15 et 16 euros de l'heure. Avec une formation universitaire en musique ou en sociologie, cela descend jusque 14 euros.
L'Institut de l'Économie allemande (IW) a comparé la rentabilité des académiciens et des personnes ayant effectué un apprentissage ou une formation complémentaire pour devenir technicien. Le résultat : leur rentabilité est d'en moyenne 7,5 %, alors qu'elle est de 8,3 % pour les artisans ou techniciens.
Une raison à cela pourrait être notamment le manque croissant de personnel qualifié. Les personnes qui sont le plus ardemment recherchées sont majoritairement des techniciens et non des théoriciens. Par conséquent, une formation professionnelle offre des possibilités très intéressantes.
De plus, d'après le Softwarehaus der Hochschulen (HIS) et le Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung (IAB), de plus en plus de personnes se décident à faire des études supérieures, cela en rend la formation moins exclusive.
D'après les conseillers en ressources humaines, l'expérience professionnelle dans la candidature a bien plus de valeur que la formation universitaire.
Selon Prof. Dr. Michael Hartmann, ancien professeur de sociologie à la Technische Universität de Darmstadt, l'origine sociale jouera un rôle de plus en plus important dans l'attribution des postes de leaders.
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